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Syndrome de l’imposteur : origines et conséquences

Avez-vous déjà ressenti cette peur qu’un jour le monde entier se rende compte que vous n’êtes pas réellement compétent dans votre poste ? Avez-vous déjà pensé que les autres seraient bien plus doués que vous ? 

Vous est-il déjà arrivé de procrastiner pendant des semaines sur un projet et de vous surcharger de travail la veille de le rendre ? Ou bien avez-vous tendance à sur-préparer chaque petit détail avant de vous lancer dans un projet ? 

Si c’est le cas, peut-être avez-vous déjà fait connaissance avec le syndrome de l’imposteur.

imposteur

C’est quoi le syndrome de l’imposteur ?

Le syndrome de l’imposteur est un phénomène psychologique qui se manifeste par des sentiments d’insécurité, de doute de soi et de crainte d’être découvert comme un « imposteur » malgré ses réalisations et ses compétences.

Le syndrome de l’imposteur a été identifié pour la première fois dans les années 1970 par les psychologues américaines Pauline Clance et Suzanne Imes. Elles ont mené une étude sur un groupe de femmes qui semblaient réussir professionnellement, mais qui éprouvaient également des sentiments de doute de soi et de peur d’être exposées comme des « imposteures ». Clance et Imes ont décrit ce phénomène comme un syndrome, caractérisé par une impression persistante de ne pas être à la hauteur malgré des preuves contraires de réussite et de compétence. Depuis lors, le syndrome de l’imposteur a été largement étudié et reconnu dans le domaine de la psychologie, touchant des personnes de tous les genres, âges et milieux professionnels.

D'où vient le syndrome de l’imposteur ?

En moyenne, 60% des personnes douteraient au moins une fois de leur carrière ou de la légitimité de leurs succès

De nombreuses recherches ont été menées pour mieux comprendre les sources potentielles de ce syndrome.  Pour cela, diverses méthodes de recherche ont été utilisées, notamment, l’observation clinique, les entretiens, les enquêtes et les études longitudinales. Leurs recherches ont identifié des facteurs tels que l’éducation, l’enfance, l’expérience professionnelle, la personnalité et les attitudes culturelles. Aujourd’hui, nous savons que le syndrome de l’imposteur peut avoir plusieurs causes potentielles, mais il n’y a pas de réponse unique. Les causes peuvent varier d’une personne à l’autre et se combiner entre elles. 

Selon Clance et Imes, les personnes qui ont été encouragées à se concentrer sur la perfection et à rechercher la validation extérieure peuvent être particulièrement vulnérables au syndrome de l’imposteur. De même, les personnes qui ont été découragées de prendre des risques ou qui ont été exposées à des modèles inadéquats peuvent également développer le syndrome de l’imposteur.

Des personnalités vulnérables

Tout comme Clance et Imes, Valérie Young, suggère que le syndrome de l’imposteur peut être causé par plusieurs facteurs comme, l’éducation, l’environnement de travail et la personnalité. Elle a identifié cinq types de « personnalités » qui peuvent être particulièrement vulnérables au syndrome de l’imposteur : les perfectionnistes, les experts, les génies naturels, les solistes, et les super héros.

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Les perfectionnistes
: ces personnes s’imposent des objectifs à atteindre très élevés et ont tendance à se critiquer et douter d’elles-mêmes en cas d’échec. Elles peuvent éprouver une pression constante pour réussir et ont du mal à accepter les compliments ou les louanges, craignant que les autres ne découvrent leur “mensonge”. Qu’elles s’en rendent compte ou non, elles désirent tout contrôler, ayant l’impression que si elles veulent que quelque chose soit bien fait, elles doivent le faire elles-mêmes. D’ailleurs, leurs réussites sont rarement satisfaisantes car elles pensent qu’elles peuvent faire toujours mieux.

Les expert.e.s : ces personnes pensent qu’elles doivent tout savoir et qu’elles devraient être en mesure de résoudre tout problème facilement. Elles peuvent hésiter à demander de l’aide ou des conseils, craignant d’être découvertes comme ignorantes.

Les génies naturels : ces personnes ont tendance à croire que leur capacités sont innées. Elles pensent qu’elles doivent tout réussir du premier coup, alors lorsqu’un travail commence à demander des efforts, elles vont penser qu’elles sont incompétentes.  

Les solistes : ces personnes pensent que demander de l’aide est une preuve de faiblesse et d’incompétence. Elles préfèrent travailler seules et vont se sentir comme des imposteurs lorsqu’elles auront besoin d’aller chercher des conseils auprès des autres

Les super héros/héroïnes : ces personnes sont souvent des bourreaux de travail. Elles pensent qu’elles doivent tout faire seules et que demander de l’aide est un signe de faiblesse. Elles peuvent avoir du mal à déléguer des tâches ou à accepter l’aide d’autres personnes, craignant de perdre le contrôle ou d’être découverts comme incompétents.

Ces cinq types de « faux self » ne sont pas exclusifs et qu’une personne peut se retrouver dans plusieurs catégories. Cependant, en comprenant ces cinq types, il peut être possible de mieux comprendre certaines des croyances et des comportements qui peuvent contribuer au syndrome de l’imposteur.

L'expérience de l'échec

Selon le psychologue social Albert Bandura, le syndrome de l’imposteur peut être le résultat de l’expérience de l’impuissance apprise

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C’est à dire que d’après lui, 
l’expérience des échecs répétés peut mener à des croyances fausses sur soi, telles que la pensée qu’on n’a pas les compétences ou les capacités nécessaires pour réussir, même si cela n’est pas vrai. Cette croyance peut conduire à un sentiment de doute de soi et à l’expérience du syndrome de l’imposteur.

Il explique également que l’observation des comportements des autres qui ont réussi peut jouer un rôle important dans le développement du syndrome de l’imposteur. En effet, si on observe une personne qui se déprécie ou qui minimise sa réussite, cela peut renforcer l’idée que la réussite est due à la chance plutôt qu’à ses propres compétences et capacités. Cette perception peut renforcer le sentiment d’imposture chez cette personne.

Rôle social et stéréotypes de genre

Joan Harvey et Cynthia Katz ont étudié le syndrome de l’imposteur et ont proposé une théorie qui met l’accent sur les rôles sociaux et les stéréotypes de genre. Selon leur théorie, les stéréotypes de genre peuvent contribuer au développement du syndrome de l’imposteur.

Les stéréotypes de genre sont des croyances culturelles sur les caractéristiques et les comportements attendus pour les hommes et les femmes. Par exemple, les stéréotypes de genre peuvent inclure l’idée que les hommes sont plus compétents en mathématiques et en sciences, tandis que les femmes sont plus compétentes en communication et en empathie. Ou encore, une femme qui travaille dans un domaine traditionnellement masculin, comme l’ingénierie, peut se sentir comme une « imposteure » parce qu’elle ne correspond pas au stéréotype de genre dominant qui associe la compétence technique aux hommes.

Harvey et Katz ont également suggéré que les rôles sociaux peuvent contribuer au syndrome de l’imposteur. Par exemple, les personnes qui sont les premières de leur famille à poursuivre une carrière universitaire ou professionnelle peuvent se sentir comme des « imposteures » parce qu’elles ont l’impression de ne pas appartenir à ce milieu ou de ne pas être à leur place.

D’autres facteurs peuvent nous amener à expérimenter ce syndrome de l’imposteur 

  • Les expériences de vie : certaines expériences traumatisantes ou négatives de l’enfance, comme les critiques constantes des parents, le harcèlement ou le perfectionnisme familial, peuvent créer un modèle mental de doute de soi qui peut persister à l’âge adulte.

  • Les messages sociaux et culturels : Les messages sociaux et culturels qui renforcent des normes élevées de performance et d’accomplissement peuvent contribuer à la création d’une pression pour être parfait et avoir un impact sur la perception de soi et le niveau de confiance en soi.

  • Le manque de modèles positifs : L’absence de modèles positifs ou de mentors peut affecter la perception de soi et de son succès.

  • Les événements traumatisants : Les événements traumatisants, tels que le harcèlement ou la discrimination, peuvent également affecter la confiance en soi et la perception de soi.

  • Les feedbacks de l’enfance : des enfants qui sont perçus et décrits comme très intelligents par leur entourage familial. Nous pouvons observer que plus l’enfant sera estimé intelligent, plus il aura tendance à penser qu’il doit tout réussir et à tout prix. L’enfant ne voudra pas décevoir ses proches et va donc mettre en plus des comportements de recherche de performance dont l’objectif est d’éviter l’échec au lieu de vivre les expériences comme un apprentissage. A l’inverse, si les qualités de l’enfant ne sont jamais reconnues par son entourage familial, il rencontrera des difficultés pour reconnaître ses capacités et avoir une image positive de lui-même.
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Les conséquences du syndrome de l'imposteur ?

Le syndrome de l’imposteur peut avoir de nombreuses conséquences négatives sur la vie professionnelle et personnelle d’une personne. 

Des problèmes de santé mentale : les personnes atteintes du syndrome de l’imposteur peuvent être sujettes à l’anxiété, à la dépression et au stress chronique. 

Une baisse de la confiance en soi : les personnes atteintes du syndrome de l’imposteur ont tendance à douter de leur propre compétence et de leur valeur. Cela peut entraîner une baisse de la confiance en soi et de l’estime de soi, ce qui peut affecter leur capacité à réussir dans leur vie professionnelle et personnelle.

Des difficultés dans les relations interpersonnelles : Les personnes atteintes du syndrome de l’imposteur peuvent avoir des difficultés dans leurs relations interpersonnelles, car elles ont tendance à éviter les situations où elles pourraient être exposées en tant qu’imposteurs. Cela peut les empêcher de nouer des relations authentiques avec les autres et d’exprimer leur véritable personnalité.

Un évitement des nouvelles opportunités : Les personnes atteintes du syndrome de l’imposteur peuvent avoir tendance à éviter de nouvelles opportunités ou des défis professionnels, car elles ont peur de ne pas être à la hauteur. Cela peut limiter leur potentiel de croissance professionnelle et de développement personnel.

La procrastination : Les personnes atteintes peuvent également procrastiner car elles ont peur de ne pas être capables de réussir une tâche ou de ne pas satisfaire les attentes des autres.

Le perfectionnisme : Le syndrome de l’imposteur peut également conduire à une quête excessive de la perfection, car les personnes cherchent à prouver leur valeur à eux-mêmes et aux autres. Cela peut les amener à travailler trop dur et à s’épuiser.

De la surcharge au burn-out : Les personnes atteintes du syndrome de l’imposteur peuvent être sujettes au burn-out, car elles ont tendance à travailler dur pour prouver leur compétence et leur valeur, ce qui peut entraîner une surcharge de travail et de stress.

Merci pour votre lecture et ne ratez pas notre prochain article sur le syndrome de l’imposteur et les conseils de nos psychologues du travail

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